Coups de coeur LITTERATURE de Lucile

La librairie sur la colline

Dans un village italien de 180 âmes, au coeur  des Alpes apuanes, Alba Donati a fait le pari fou d’ouvrir une librairie. Originaire de cette région rocailleuse de Toscane, où l’on croisait autrefois loups et brigands, elle n’envisageait pas ce coin de paradis ailleurs. L’aventure ne démarre pourtant pas sous les meilleurs auspices puisqu’un mois après son installation, un incendie détruit une partie de la librairie…avant que celle-ci renaisse, grâce à une formidable solidarité.

Dans ce livre qui vous donne envie de prendre le premier train pour aller visiter la librairie, il est bien sûr question de littérature, celle qui accompagne Alba Donati depuis toujours -autant de références de livres que l’on note fiévreusement au cours de la lecture… Mais il est surtout question de rencontres, avec les voisins, les curieux de passage, les amis de toujours, tous croqués avec un sens de l’observation particulièrement fin et délicieux. Suivant le rythme d’un journal, on y suit aussi la préparation de boulettes à la sauce tomate, l’évolution du jardin adjacent, les hirondelles dont elle s’inquiète si les nids doivent être détruits pour une rénovation, l’arrivage de la confiture à l’orange amère et whisky tourbé spéciale Virginia Woolf…

Un très bel hommage à la littérature, aux rencontres, et à ce paradis ouvert.

La librairie sur la colline, Alba Donati, traduit de l’italien par Nathalie Bauer, Globe, 21.90 €

 

Les sources

Cela commence par une image : une femme, assise à sa table après le déjeuner, dans sa ferme de la vallée de la Santoire, en ce début de juin 1967. Par la fenêtre elle voit ses enfants qui jouent en silence dans la cour pour ne pas réveiller le père pendant la sieste, allongé sur le banc.

Alors que son regard navigue entre la table encore à débarrasser et le linge dehors à ramasser, elle goûte à un répit apeuré, en laissant les pensée l’envahir : comment s’est-elle retrouvée à vivre auprès de cet homme maltraitant ?

Marie-Hélène Lafon dépeint, au delà de son personnage féminin, tout un monde paysan âpre, travailleur, orgueilleux, aveugle, mais aussi une certaine époque où le divorce reste marginal et défavorable aux femmes.

Marie-Hélène Lafon, Buchet Chastel, 16,50 €

 

Après Céleste

Dolorès trouve refuge dans la maison familiale pour tenter de se remettre d’une grande peine…grâce à un duo de voisines aussi douces qu’espiègles, elle reprend pied peu à peu.

Un roman fort qui berce et console malgré tout.

Maud Nepveu Villeneuve, Le Bruit du monde, 18 €

 

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