Lecture musicale. Novecento : pianiste. Alessandro Baricco.
Jeudi 10 octobre à 19h30
Alexis Jenni est un admirateur de John Muir et dresse de ce père de l’écologie un portrait sensible, vif et joyeux.
A l’âge de 10 ans John Muir quitte l’Ecosse pour l’Amérique. Nous sommes au milieu du XIXeme, c’est le moment de la ruée vers l’or, mais pour le père Muir, presbytérien austère, seul le travail de la terre compte et il gère de main de maître une grande ferme dans le Wisconsin.
John Muir grandit, se met à inventer et construire des machines, va à l’université, mais n’a qu’une seule véritable passion : la nature.
Il voyage sans un sou en poche dans tous le pays, écrit, dessine, et devient assez vite une figure de légende.
Théodore Roosevelt lui proposera de bivouaquer quelques jours et de leurs nuits à la belle étoile, naitra une amitié très romanesque qui aboutira à la création du parc fédéral de Yosemite.
En effet , pour John Muir, qui a assisté à la transformation de la Californie, et aux ravages causés par un développement économique échevelé, il y a urgence à préserver la nature de l’exploitation humaine.
Alexis Jenni s’est nourri des écrits de John Muir pour suivre l’itinéraire de cet homme hors-norme et ce livre au titre magnifique procure un vrai bonheur .
J’ aurai pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond, Alexis Jenni, éditions Paulsen, 21 €
Ça démarre en trombe : couverture à l’ancienne, titre délicieusement désuet, un auteur au nom mystérieux de Vlad Elsinger, qui n’est autre qu’un des personnages du roman et, cerise sur le gâteau, un traducteur Antoine Bello, qui est le “vrai” auteur de ce polar, drôle, parodique et très intelligent.
Vlad Eslinger est embauché par un éditeur pour rédiger un documentaire autour d’un grand de l’industrie américaine, Mr Tar. L’affaire tourne court et mal, et Vlad Elsinger se retrouve fauché et déprimé.
Un autre éditeur californien contacte alors Vlad qui se lance dans la rédaction d’un polar… à sa lecture, Mr Tar, un brin parano, ne tarde pas à voir un double de lui même…
Un roman poupée russe, qui nous balade joyeusement entre mises en abîme et falsifications subtiles, le tout dans la plus grande fantaisie. Antoine Bello est par ailleurs l’auteur de l’excellent tryptique Les falsificateurs, Les éclaireurs, Les producteurs.
Du rififi à Wall Street, Vlad Eisinger, traduit de l’anglais et présenté par Antoine Bello, Gallimard, 19 €
1919: la grande guerre est terminée, certes, mais le capitaine Sam Wyndham de Scotland Yard a tout perdu . Comme plus rien ni personne ne le retient outre Manche , il largue les amarres pour Calcutta.
Pas plutôt arrivé, il doit enquêter sur la mort d’un très haut dignitaire britannique , retrouvé assassiné tout près d’un bordel . C est l’occasion pour Sam de déployer ses talents de fin limier et de découvrir tout monde : celui des colons arrogants et celui des indigènes.
La lecture est doublement passionnante:
1. On n’y apprend et comprend beaucoup de choses sur l’Inde qui s’achemine vers son indépendance , sur la désobéissance civile non-violente prônée par Gandhi, et sur les rouages de la colonisation.
2. On est d’emblée embarqué dans une enquête à rebondissements , menée avec minutie et panache par Sam, l’inspecteur opiomane – au fait , ça ne vous rappelle pas le très British Sherlock?
L attaque du Calcutta-Darjeeling est un roman à énigme classique fort réussi et plein d’humour : A découvrir donc, y compris par celles et ceux qui n’ont pas d’attirance particulière pour le rayon policier.
L’attaque du Calcutta-Darjeeling, Abir Mukherjee, traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Batlle, Liana Levi, 21€
Jeudi 10 octobre à 19h30